mardi 10 juin 2008

Port de la cravate obligatoire

Je trouve qu’il y a une certaine déliquescence dans les rapports sociaux au travail.
D’abord, c’est devenu une tradition tout le monde s’habille « casual » voir n’importe comment. Je pratique encore la cravate (je n’ai pas un boulot spécialement rigolo) ou quelque chose qui fait un peu sérieux (mais parfois avec une touche « rebelle » comme porter des doc martens avec un costume ou un t-shirt front 242 sous une veste).
Une remarque, je ne supporte pas les cravates avec de grands personnages de BD ou de dessins animés (la cravate Simpsons des vendeurs de salon me rend malade). Un Snoopy discret est encore assez chic mais le bide d’Homer descendant une Duff en gros plan est proprement émétique.
Le vouvoiement a disparu, on s’adresse à son chef en disant « dis Josiane keski faut faire avec ce dossier chiant » (pour info on n’est pas dans une pme de 5 personnes).
J’essaye de maintenir une certaine « distance verbale ». Je vouvoie ma grande chef qui pratique de même avec moi. Je tutoie mes alter egos, je vouvoie les plus âgés. Je tutoie les hôtesses d’accueil et les serfs (autre nom des employés) qui en retour me vouvoie. Je dis « Bonjour Madame, Bonjour Monsieur » aux clients qui passent et je propose de les aider même si ce n’est pas mon boulot. Ca me semble être le minimum du savoir-vivre bordel !!!!
Alors quand le petit nouveau a déboulé dans mon bureau sans frapper ce matin, habillé d’un short, d’un t-shirt innommable et de tongs et m’a demandé « dis comment s’qu’on fait pour être augmenté car le salaire ici c’est pas terrible », je l’ai regardé de mon air le plus condescendant et je lui ai dit « moi grand chef des sous, toi pas poli alors toi retourner maison et revenir quand toi propre et poli ». J’ai lu de l’incompréhension dans son regard et il a ajouté « oui mais comment s’qu’on fait pour être augmenté ? »

Je déteste le laisser-aller, les p’tits nouveaux pas polis et la Duff

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour moi, client ou pas client, chef ou "serfs" (comme tu dis, mais j'aime pas ce terme péjoratif, un minimum de savoir vivre commence par le respect des autres), c'est jeans des pieds à la tête.
D'ailleurs, l'habit n'a jamais fait le moine... encore moins le costard et la cravate.

=:-| a dit…

AAH enfin un peu de polémique, j'ai cru que j'étais complètement insipide.
Un serf se rapporte au servage. Le servage c'est un état de dépendance (initialement du paysan envers son maître et la terre qu'il cultive)
Je pense que nous en sommes revenu à un système féodal et que nous sommes redevenu des serfs (chefs ou pas d'ailleurs).

Anonyme a dit…

A mon avis, dans ce sens là, esclave serait plus approprié...Mais bon, considérer les "petites mains" comme des serfs reléve d'un esprit torturé par son propre égo, je comprends mieux la nécessité de consulter.

C'et pas Lafontaine qui disait qu'on a souvent besoin d'un plus petit que soi ?

Et si le servage est un état de dépendance, il y a tjrs le sevrage pour y remédier...

Anonyme a dit…

Aaaaarrrrrrrggg, cela me rappelle une cruelle injustice.

J'ai bossé comme comptable dans un des plus prestigieux hôtels de Wallonie.
Le bureau comptable était quelque peu à l'écart de la clientelle, mais nous passions par l'hôtel pour aller manger le midi.

Pour les mecs, c'était costard-cravate stricte au pas possible et les femmes de mon service...
Habillées comme des clochardes.

J'ai eu un jour la mauvaise idée d'oublier ma cravate. Me suis fait remonter les bretelles par le directeur financier.
J'avais envie de lui dire: "Et toutes tes aides comptable en jean! Merde quoi!"

sof a dit…

Oufti , il était temps que je revienne pour voir ça ... en jean , comme des clochardes ? bon , ben , j'en suis une alors !

Anonyme a dit…

Et qui a autorisé le petit morveux à venir en guenilles ?? hummm ??

Anonyme a dit…

Sof, ceci est en rapport avec le côté stricte du boulot.

Mais je suis certain que tu l'avais compris ;-)

Anonyme a dit…

Il faut savoir que porter une cravate empêche le sang d'oxygéner convenablement le cerveau!
Donc ces "monsieurs" réfléchissent-ils bien? Je ne crois pas à mon humble avis... Sans rancune!