Faut-il étouffer les soldeurs avec leur sac à provisions made in dignity ?

C’est clair, je ne peux pas blairer les soldes.
Qu’y a-t-il de plus humiliant que suivre sa mémère comme un chienchien, les bras chargés comme une mule de sacs plastiques gonflés des déchets de notre consumérisme aveugle et égoïste ? Tout ça pour faire la file deux heures aux caisses et payer aux hôtesses d’accueil de service des sommes insensées pour des vêtements trop grands/trop petits/trop trop. Je m’en fous moi d’acheter des fringues de « marque » moins cher pour garantir l’exploitation de petits chinois à 1€ la journée. Autant acheter des vêtements chinois au marché, je nourrirai les mêmes faces de citron en payant moins cher. Je ferai aussi profiter quelques revendeurs pakistanais …
Que faire alors de mes sous ? Je peux pas me promener tout nu quand même … (quoique ça me plait bien, le vent dans les burnes).
J’achète peu et j’ai parfois des idées un peu couillonnes : ce midi, j’ai fais les soldes.
Non je ne me contredit pas !!!! J’avais fait une tache sur mon polo (Friday – casual day), j’ai donc couru les magasins près de mon bureau. Je suis allé faire les soldes au magasin de seconde main d’Oxfam. J’ai trouvé un beau polo de seconde main, soldé à 2 € (-50%). J’ai aussi acheté des chaussettes soldées à 1,79. Comme j’étais bien parti et que je venais de me souvenir que demain c’est mon anniversaire de mariage, j’ai filé chez le bijoutier (Bressan) où j’ai acheté une création maison à -20 % et une montre à -40%. Pour me remercier d’avoir pensé à mon épouse, j’ai couru chez le disquaire où j’ai acheté un coffret collector qui me faisait envie depuis longtemps (Johnny Cash unherated). Lui, il n’était pas en solde mais je l’ai dit, je peux pas blairer les soldes !

N.B. : au Québec, les soldes ça se dit écoulement de blanc à la verge. C’est quand même plus sexe …

N.B.2 : le morceau qui illustre le billet est "hurt" de Johnny Cash. Reprise de Nine inch nails. Je cherche toujours le lien avec les soldes ...