mercredi 13 avril 2011

Vivons heureux en attendant la mort *



Prenant (enfin) conscience de cette évidence, j’ai décidé d’en profiter (de la vie s’entend).

En effet, quoi de plus bête que de vivre entravé alors que de si bonnes choses sont à portée de main. A cet effet, on se souviendra utilement de la formule « carpe diem » (muet comme une carpe) ou de l’autre « tempus fugit » (mon tampon fuit) - il y a aussi « tu quoque mi fili » mais ça n’a rien à voir.

Comme je n’ai aucune idée du temps qu’il me reste (car peu de temps, c’est relatif, surtout à la fin), il me faut en profiter à l’économie. Ce qui est quand même un sacré paradoxe. En effet, que choisir : une grosse dose de plaisir de suite ou des petits plaisir distillés de ci delà sur une plus longue durée.

Tout ça n’est en réalité qu’une question de moyens … en effet, si on veut tenir un petit peu, il faut, par exemple, continuer à travailler pour avoir des sous … (ou gagner au lotto pour en profiter longtemps).

L’équation pourrait donc se résumer à « profiter = dérivée de (plaisir + moyens exposant temps) ».

La notion de temps étant inconnue (sauf de décider soi-même de la date de fin, ce qui donne une durée maximale mais non minimale), la maximalisation du profit est obtenue en maximisant les moyens et/ou les plaisirs.

Je propose de choisir d’emblée d’agir sur un élément que je maîtrise : le plaisir.

Je prends tout.

Fromage et dessert ! Cheese and cake ! Kaas en gebakjes ! (I try to be international).

Hôtesse d’accueil et femme légitime, fellation et haleine mentholée, bons repas et estomac léger, argent et liberté …

Mise en pratique : ce matin, j’ai pris un délicieux petit déjeuner tardif pendant mes heures de boulot dans un chouette endroit au frais de la boîte. J’y ai été accueilli en hôte par deux jeunes dames sympathiques et sexy.

Malheureusement, je n’ai pas trouvé de solution à l’absence de fellation …


(je suis libre jusque 17h30 …)




* expression du regretté Pierre Desproges qui faisait rire mon (regretté lui aussi) père dépressif rongé par des angoisses existentielles


Photo : San Sebastian par David Vance. Allez savoir pourquoi …

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi aussi je ne veux pas tout. Le sexe sans les enfants, le sport sans la crise cardiaque, la gastronomie sans les flatulences (molles), le repos sans l'éternité, le travail sans la hiérarchie, les femmes sans leurs maris. Bon, je crois que j'ai tout mis.

Anonyme a dit…

Précédemment, ne pas tenir compte du mot 'aussi'.

Christiana Moreau a dit…

Moi je veux le Saint Sébastien de la photo!